mercredi 2 avril 2008

Deuil


"Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
A la robe déchirée
Au regard d’enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés"

Paul Eluard


Le blog d'Ubu est en deuil.


Le message qui suit est 100% sans ironie.


Une institutrice, enceinte de 6 mois (15 ans de métier, et jamais de problèmes auparavant), vient de se suicider en se défenestrant. Ayant lancé une recherche sur Google (suicide +inspection + institutrice +enceinte), voilà ce que nous avons trouvé - Edifiant !



  • http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-divers/0,,3800328,00-institutrice-enceinte-suicide-.html
    « sa directrice se plaignait d'un mauvais climat de travail, provoqué par son refus de participer à des projets pédagogiques communs.» Il semble que sa "résistance" (dont on ignore les raisons mais dont on peut fort bien imaginer la nature ici, sur le blog d'Ubu) n'était guère appréciée par sa hiérarchie.



  • http://www.lepost.fr/article/2008/03/28/1173715_enceinte-une-instutrice-se-suicide.html
    « "Des problèmes relationnels mais aucune faute professionnelle ne lui avait été reprochée", a indiqué lors d'un point presse André XXX, inspecteur d'académie de la XXX. »
    On estime donc que c'est ELLE qui avait des problèmes relationnels ! Nous découvrirons dans le site suivant la nature de ces "problèmes"...




  • http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/03/28/01001-20080328ARTFIG00564-suicide-d-une-institutrice-en-gironde.php
    « [Les parents] reprochaient également à la jeune femme «l'obligation [pour eux et leurs enfants] de dire bonjour/au revoir 4 fois par jour», ou le fait que «les discussions entre parents dans les couloirs l'incommodaient». Ils avaient demandé «son exclusion de l'enseignement.»
    Exiger que les enfants et les parents disent "bonjour" et "au revoir" à la dame, n'est-ce pas en effet scandaleux !! (Pardon, nous avions promis 0 ironie)



  • http://www.cabinetsavocats.com/dossiers/dossier.php?id=300
    « "Le 9 février, Valérie XXX reçoit une nouvelle lettre, cette fois directement à son domicile. Le lendemain, elle fait sa première tentative de suicide. "Ce n'est pas normal qu'on ne soutienne pas une collègue enceinte de six mois ! L'administration n'a pas assumé son autorité, alors que nous l'avions saisie », s'insurge le syndicaliste. Le 13 février, trois jours après la première tentative de suicide de l'institutrice, le bureau départemental du Snudi-FO avait écrit au recteur de l'académie pour lui demander «d'appliquer l'article 11 de la loi de 1983 de protection des fonctionnaires ». L'inspecteur d'académie XXX a assuré hier « qu'aucun élément dans le dossier n'évoquait le harcèlement ni la nécessité d'intervention de la hiérarchie ».

La jeune femme recevait des lettres de parents chez elle, à son domicile et n'a pas été soutenue par l'inspection ubuesque, malgré une première tentative de suicide. Malheureusement, elle a fini par réussir ! Les parents sont-ils contents ? Et L'Inspection ? Ils peuvent se féliciter qu'un problème à l'école ait ainsi été "résolu". Il y a vraiment de quoi avoir la nausée...


Il y en a à qui nous ne tirons vraiment pas notre chapeau...




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce que rapporte le JDD (Journal du Dimanche)

http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200813/pauillac-une-institutrice-a-bout-se-suicide_106767.html

est encore plus accablant. 12 salopards de la commune de PAUILLAC (GIRONDE) sont RESPONSABLES de la mort de Valérie CRUZIN. Quand on pense que la Mairie de Pauillac ne dit rien de cette tragédie sur son site internet http://www.pauillac-medoc.com/

Pétain n'est pas mort son âme hante 12 CONS citoyens de la ville de Pauillac (GIRONDE).

Paix à Valérie et que dieu l'accueille puisque la cruauté des hommes l'a tuée.

L'INSTIT