« C’est quoi ça ! … vous croyez quoi ?… » Suite (après que le professeur lui eut expliqué qu'il était obligé de le sanctionner en le notant absent) avec tutoiement cette fois :
« Tu vas voir, si tu me sanctionnes, c’est moi qui vais te sanctionner » ; "Tu veux qu’on s’explique ? Eh bien viens dehors on va s’expliquer ! » ; «Je suis pas une pédale moi ! ».Face à cette attitude pour le moins agressive et incontrôlée, le professeur demeure assis à son bureau et tente de conserver son calme car (je cite à peu près ses propos) " j'ai bien senti que l’élève n’attendait qu’une chose : que je réponde à sa provocation pour passer de la violence verbale à la violence physique."
"Il a eu peur"
[vous l'aurez compris : faire peur à ses profs constitue une victoire que certains affichent glorieusement dans leurs tableaux de chasse, s'assurant ainsi une renommée de petit caïd extrêmement valorisante aux yeux des autres et surtout des filles...Ah, le pouvoir de séduction du vaurien, c' est un classique !]
Après l'incident, les élèves pas particulièrement contrariés attendent que le cours reprenne. C'est un événement tout à fait normal, pour un élève de Terminale d'entendre son professeur se faire menacer et traiter de pédale (qui n'est pas une insulte en soi sauf dans la formulation et dans l'esprit de l'élève, bien sûr)...
Le prof va faire un rapport et se rend compte que la veille, un rapport sur la classe (et sur notre énergumène) a été fait par un collègue qui aurait reçu des tapes -"non amicales" dans le dos.
Bien entendu, nous nous attendons tous à des sanctions disciplinaires exemplaires (menacer un professeur, manquer de lui casser la gueule en cours, le traiter de "pédale", donner des tapes "non amicales"dans le dos d'un autre prof...ça fait beaucoup, non ?!)
Résultat: l'élève a été exclu 2 (3 ?) jours. il est revenu en cours une semaine plus tard , a balbutié quelques excuses peu convaincantes, les mains dans les poches et en regardant par terre, et ce, en présence du proviseur. Pensant qu'il incombait au proviseur, son supérieur hiérarchique, de ne pas accepter de telles excuses, prononcées sans conviction, le jeune collègue n'a pas osé les refuser. Aussitôt le cours repris, il a été contesté par des élèves qui ont remis en question son autorité.
La situation ne s'est guère améliorée depuis. Lorsqu'il exclut des élèves, ceux-ci à présent, disent qu'ils vont aller se plaindre auprès du proviseur...
C'est l'un des élèves de cette classe qui s'illustrera, quelques templs plus tard, plus tard dans le "lancer de guitare" !
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