Un con, ça ose tout : c'est même à ça qu'on le reconnaît !Audiard
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilFkvf-anhslLf7W2rt5MNcz_iPPNHcD-ZXt7FLc87jetaLDIcYmaRLND3PjUJ4eDDQlOcSA2OZvd4_fcHs6N1HuM_VodllYNo-K_PgyBOV_A-lV5PVhmM0WQ6vHaZU-SPdlx-nueIUGI/s200/image0099.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8EeSGmhh_mgWc-b5qeRfjiBXkr6VwZqJNNTHB7Aruw9hT7nrvLuD6QZHIjNEl5qhUyhSSnI5IVVMq0v1AObvLBYoHVBzFnlHbn90VmH-oMf1nxP0zLxMT3hPeXbskYMcBjGUDE7CMs-Q/s200/image0088.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_DlyEzx6k-ciiNAtNGrI5jk8fyh36kNgstwznoAvOqrc_YxZblhyphenhyphenDIiYfTCI2WcyrdgcpO2wydk8JUWKf9D4NrW7rfip7UAJtZh5OsRqAb6VSVQePw4IWEfIlOsOkoasts1uPPY0pc-Q/s200/image0077.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFRg_VIIguyENvJ-OZXQs7x8Ro4LZziyC3hz-KDyi9jSKnQs5caq5fnOw_vODpGRC4QGQR_Z-Rm5ejzWPDQTWuDK_SXoaDyQH3DHh7huiijvgbohFYkgV6aaKYo-bjKQMTfd3ImYeZmDc/s200/image0066.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1i-4bhyphenhyphenXkqTa29Vg7c15vqwOq2tNF0ADLTZb5kuWp32MWjIo3IjRQb2fHBgIVuYdRfB4Bl79__fTptnoRWSSq_mij6RbZu4kEGBsH02Pxm0iwC50jAzW9FThoIWW9Mo9igcndaQxfcwY/s200/image0055.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd2aVUjK93vLrbYNGjRQeFuVBIoCjuKMnGQxgWpDh7GNeQQFdsmdVPvD5aQw41vr8Ijf9SFwkjKjPwscts_4S0dsGhfnen0H2Kuzz7dWF7c50xDKpgsMlbHfwIUS57IhGEsvzPG8i2sak/s200/image0044.jpg)
Imaginez un monde totalement fictif dans lequel tous les postes à responsabilité seraient tenus par des "petits chefs" aux courtes vues et aux esprits étroits. L'absurde prendrait alors le pas sur la raison, le chaos sur l'ordre et le caprice individuel sur la justice. Tentons d'imaginer comment, dans ce monde totalement (contre)utopique, pourrait fonctionner un établissement scolaire : le lycée (imaginaire) d'Ubu. Bien sûr, Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure coïncidence.
Les suppressions de postes dans l’Education Nationale se poursuivent. Le gouvernement Sarkozy a en effet prévu de dégraisser le mammouth de 80000 enseignants à l’horizon 2012 alors que la violence en milieu scolaire explose, comme le rappelle la convocation d’Etats généraux sur la question (7 et 8 avril), notamment en raison de la diminution de la prise en charge des enfants et des adolescents par des adultes formés et compétents. Mais peu importe ! La logique gestionnaire doit l’emporter sur tout projet de société ! Comme l’avait indiqué Philippe Seguin dans son rapport de
.
Par ailleurs, une réforme des lycées est en cours qui doit prendre effet à la rentrée prochaine en classe de seconde. Apparemment, il n’y a pas de lien entre ces deux faits, le seul but de cette réforme étant bien sûr d’améliorer l’enseignement en lycée. C’est oublier encore une fois que les considérations comptables l’emportent largement sur les considérations pédagogiques, cette réforme n’ayant d’autre but que de charger un peu plus les classes pour diminuer le nombre d’enseignants, le tout masqué sous un vernis de buts louables. Le but non avoué du gouvernement sera donc de déguiser cette logique aux yeux de tous. Comment ?! Par un procédé vieux comme le monde : la propagande…
S’il y a en effet un domaine dans lequel le gouvernement ne fait pas d’économies, c’est celui de la communication. Personne n’a pu , par exemple, échapper au matraquage publicitaire sur le pouvoir d’achat dont la campagne a été conçue par l'agence Young & Rubicam pour un budget mirobolant de 4,33 millions d'euros. En période de crise et de rationnement pour « tous » et en particulier pour les services publics, cela mérite d’être noté…
Mais surtout, sous prétexte d’informer les jeunes sur les nouveaux programmes du lycée, le gouvernement fait sa pub sur internet et sur les radios de jeunes (Virgin radio, NRJ,…).
http://www.education.gouv.fr/nouveau-lycee/documents.php
Il y a une grande différence entre information et publicité ! Dans notre cas, il s’agit bel et bien de pub et plus exactement de propagande du gouvernement, le but de cette campagne étant de persuader les jeunes (et leurs parents) que ces réformes apporteront un « plus » à leur éducation afin qu’ils y souscrivent.
Prenons l’exemple du spot publicitaire radio sur l’accompagnement personnalisé (thème on ne peut plus vendeur qui consiste à culpabiliser les profs en réconfortant les parents). Le scénario du spot, en gros, est le suivant :
*ce qui suggère, implicitement, que les enseignants n’accompagnaient pas leurs élèves auparavant…et occulte le problème crucial du manque de travail personnel fourni par les élèves en temps normal, thème qui n’est jamais évoqué…Mais enfin, que font les enseignants ??!!
A l’écoute de ce spot publicitaire, on comprend qu’un professeur passera 2h par semaine avec chaque élève (voire un petit groupe d’élèves) pour lui venir en aide sur tous les points où il rencontra des difficultés. Comme par hasard, dans le spot, il s’agit d’un cours de soutien en maths : C’est porteur les maths en communication…
La vérité est tout autre :
Il en va de même pour la qualité des différentes informations disponibles sur le site du gouvernement. Une information incomplète et orientée. Bref, de la propagande !
Comment ne pas s’indigner d’un tel matraquage médiatique de la part d’un gouvernement dans le but de soutenir ses réformes…A l’heure où chacun est sommé de faire des efforts et de participer à l’effort collectif, on attendrait davantage de justice et de transparence de la part de notre pouvoir politique …
Les parents doivent s'habituer à laisser faire leurs enfants; les fils et les filles ne doivent plus tenir compte de leurs paroles;
Les maîtres sont priés de trembler devant leurs élèves et de les flatter s'ils ne souhaitent pas être molestés;
Toute sanction pourra être remise en question sur simple demande des parents ou de l'élève (consulter pour cela le petit chef du lycée d'Ubu);
Le directeur en chef du lycée d'Ubu se déclare en effet autorité compétente pour supprimer toute forme d'autorité et de discipline au sein de son établissement.Quiconque contreviendrait à cette règle se verrait passible de poursuites (en juridiction correctionnelle ou pénale );
Aucun savoir demandant un investissement personnel de l'élève ne pourra être demandé de la part de l'enseignant d'Ubu qui doit rendre son savoir "attractif", "séduisant" et immédiatement accessible à l'apprenant. Dans le cas contraire, il pourra être sanctionné par l'administration compétente (voir pour cela la H.I.U. : la Haute Inspection Ubuesque);
Dans le cas où la maîtrise de l'outil verbal et scripural (à entendre comme "la maîtrise de la langue orale et écrite") de
l'apprenant serait insuffisante, il est demandé à l'enseignant de ne pas exercer sur lui la moindre contrainte éducative qui pourrait perturber le libre épanouissement de sa personnalité.L'enseignant est alors vivement invité à s'en tenir exclusivement à la communication par les images (les dessins sont acceptés).
Pour le domaine des langues, où le problème pourrait se poser avec plus d'acuité, l'enseignant est fermement invité à s'en tenir au langage gestuel (langage des signes) tout à fait recevable comme outil de communication (cf. à ce sujet les nouvelles grilles de notation inspirées du langage des sourds et muets);
Bien sûr, aucune contestation du règlement intérieur ou de l'autorité seule compétente (c'est-à-dire du petit chef du lycée d'Ubu) n'est autorisée sous peine de sanctions administratives*(*voir pour celles-ci la distribution des primes Iso et réglement de compte par le biais des
emplois du temps, des attributions de classes et des notes administratives.)Afin de faciliter la mémorisation de ces règles simples, l'administration compétente rappelle tout simplement que:
"Nul ne saurait entraver, dans le monde d'Ubu, par l'imposition de règles et de contraintes, la libre floraison et l'autonomie naissante de cette période d'innocence qu'est l'adolescence."
En outre, nous rappelons à notre petit personnel que les élèves sont des "usagers" auxquels nous devons entière satisfaction et leurs parents, des "clients" que nous ne saurions décevoir ou contrarier dans le cadre de cette prestation de services que constitue désormais toute offre éducative (Voir à ce sujet : la R.U.L.E, Réglementation Ubuesque, Ultralibérale Européenne).Ubuesquement vôtre,
Le petit chef du lycée d'Ubu